Texte

Née en 1984 dans une famille de musiciens classiques, Leïla Martial est initiée à la musique et au piano dès son plus jeune âge. Cette enfant passe le plus clair de son temps à chanter, danser et faire la clown, dans la cour de récréation comme dans les salles de classe. Elle s’exile à l’âge de 10 ans au collège de Marciac, interne, pour y apprendre le jazz et plus spécialement l’improvisation, qui deviendra sa plus grande passion. Elle bifurque vers le théâtre pendant un temps puis retourne à la musique à l’âge de 16 ans pour s’y consacrer toute entière.
Elle entre alors au CNR de Toulouse, obtient son DEM à l’unanimité avec les félicitations du jury, et sillonne un bon nombre d’écoles (Music’halle à Toulouse, le CNSM de San-Sebastian, le CNR de Montpellier, l’EDIM à Cachan). Souvent, elle se retrouve seule chanteuse au milieu d’instrumentistes et son rapport à la voix en témoigne. Pour elle, il s’agit avant tout de jouer de la voix comme on joue d’un instrument. Les paroles emmènent immédiatement ailleurs. Avant les mots il y a le son : voilà ce qu’elle souhaite explorer. Les infinis possibles de la voix sans les mots : le sens du son.
Parallèlement, elle creuse sa passion pour la musique tzigane et les chants traditionnels en général. Le voyage et la rencontre sont au coeur de sa démarche de joyeuse improvisatrice et elle développe petit à petit un langage imaginaire entre scat et yaourt, qui fera sa marque de fabrique.
En 2009, elle reçoit le 1er prix de soliste au concours National de Jazz à la Défense ainsi que le 3ème prix de groupe avec son quartet. C’est avec ce même groupe qu’elle sortira en 2012 son 1er album Dance floor sur le label Outnote, qui la révèlera dans le milieu du jazz. En 2013, elle remporte à nouveau le 1er prix de soliste au concours de Crest jazz vocal puis en 2014, elle est lauréate de la tournée Jazz Migration pendant laquelle elle monte son nouveau projet BAA BOX. C’est avec ce trio qu’elle sort ses deux prochains disques (Baabel en 2016 et Warm Canto en 2019 sur le label Laborie Jazz) et qu’elle investit une grande partie de son temps.