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Texte

Premier prix de violon, de musique de chambre et de solfège au Conservatoire du Raincy à 17ans, il se perfectionne en jazz d’abord à l’IACP et ensuite au CMDL où Didier Lockwood, l’éveille à certains aspects techniques propres au violon jazz et incite à ne pas se rester prisonnier de la culture du violon soliste.

C’est pour Mathias Lévy une ouverture magistrale et déterminante vers de nouveaux horizons, qui se traduisent par l’enregistrement d’un premier album autoproduit, jamais édité, avec l’accordéoniste Vincent Peirani et Samuel Strouk, « Ame et ouïe » (2007). Musicien polyvalent, Mathias Lévy a participé à de nombreux projets dans les styles les plus variés avec : Caravan quartet, Grégory Privat, The Do, De La Soul, Catherine Ringer, Zaz, Marc Lavoine, François Salques… Il a également joué et composé pour le théâtre (Alain Sachs, Michel Didim, Valère Novarina…) et pour le cinéma (L’Empire des loups de Chris Nahon, Liberté de Tony Gatlif…).

En 2011, il reçoit le Grand Prix Stéphane-Grappelli au festival de Calais qui vient marquer la fin de son assimilation du langage du jazz. Deux ans plus tard, il enregistre le disque « Playtime » (JMS) qui est l’occasion pour lui d’inviter l’organiste Emmanuel Bex.

Unanimement salué par la critique, son disque suivant sera un hommage contemporain et sans nostalgie à Stéphane Grappelli, « Revisting Grappelli », enregistré sur le violon même du musicien conservé au musée de la Musique à la Philharmonie de Paris qui lui a permis d’être reconnu par ses pairs et un large public. Tout en continuant à côtoyer la crème du jazz manouche, comme Biréli Lagrène ou Stochelo Rosenberg, Mathias Lévy n’a de cesse de promener son violon d’un univers à l’autre. Qu’on le retrouve auprès de la chanteuse tsigane Norig, dans un projet de tango contemporain avec l’accordéoniste Louise Jallu ou en train d’improviser librement aux côtés de l’écrivain Valère Novarina, il fait preuve d’une liberté d’inspiration et d’une virtuosité éclairée qui impressionnent. « Bartok Impressions » paru en 2018 (BMC), montre combien son violon peut prendre de visages, tant par son expressivité que par la variété des modes de jeu, et s’émanciper des canons de l’improvisation jazz.

« Unis Vers », son dernier opus sorti en aout 2019, ne porte pas à l’évidence, son titre au hasard. Mathias Lévy donne désormais à entendre sa propre musique, un répertoire de compositions personnelles où il développe une esthétique acoustique, mêlant influence classique, musique du monde et un jazz de chambre solaire et poétique.